L’opposition et le Régime de modernité

Ces derniers siècles, l’Occident a connu un phénomène social global caractérisé par l’individualisation, d’une part, le protestantisme et le libéralisme comme supports idéologiques (religion et philosophie politique) d’autre part, la technique et le capitalisme comme supports matériels (science et économie) d’une troisième part. Ce phénomène a pour nom « modernité ». Il est social mais tout autant politique, au point qu’on peut parler de « régime de modernité ».

Face au dérèglement écologique, à la montée d’un nationalisme plus ou moins totalitaire et sectaire, l’opposition contemporaine au « système » peut-elle se contenter de combattre le capitalisme ou le libéralisme (économique), de dénoncer diverses phobies et dominations, ou plus généralement tous les fascismes ? Devant son incapacité à changer effectivement le système, doit-elle continuer à suivre le même chemin ?

Cela ne viendrait-il pas de sa façon de poser le problème ? N’est-ce pas plutôt le régime de modernité lui-même qu’elle doit aller interroger ?

Question d’autant plus cruciale qu’à force de globalisation de nos cadres de vie, une partie conséquente de l’opposition en serait plutôt arrivée à épouser les fondamentaux du libéralisme, à embrasser la pensée universitaire libérale dominante, à emboîter le pas au Parti démocrate américain et à son chemin de collaboration.

Cet exposé est une version revue et corrigée de la conférence donnée au Bar Commun (Paris 18) le 20 novembre 2025.

Introduction – A venir

A venir

Partie 1 – Le régime de modernité

Présentation

Ces derniers siècles, l’Occident a connu un phénomène social global caractérisé par l’individualisation, d’une part, le protestantisme et le libéralisme comme supports idéologiques d’autre part, la technique et le capitalisme comme supports matériels d’une troisième part. Ce phénomène a pour nom « modernité ». Il est social mais tout autant politique, au point qu’on peut parler de « régime de modernité ».

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Partie 2 – La globalisation libérale ou l’imaginaire prisonnier

Présentation

Entre radicalisme à la sauce américaine, revendications individualistes pimentées d’un soupçon de French Theory, luttes de reconnaissance tout autant individualistes, voire combat au profit des droits de l’individu, l’imaginaire de l’opposition contemporaine est totalement prisonnier du Régime de modernité et de son individualisation. Elle semble même ne plus savoir ce que peuvent vouloir dire Peuple, collectif ou commun.

Or, si l’objectif est bien de « changer le système », l’opération à conduire ne saurait être seulement la bataille contre le capitalisme, ni même contre toutes formes de domination, ou le remplacement du prolétariat par les laissés-pour-compte dans le catéchisme marxiste, elle doit se coltiner prioritairement notre rapport au Régime de modernité, à son imaginaire.

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Partie 3 – A venir

A venir