jeudi 20 novembre à 20h
Le Bar Commun
135 rue des Poissonniers Paris 18
Ces derniers siècles, l’Occident a connu un phénomène social global caractérisé par l’individualisation, d’une part, le protestantisme et le libéralisme comme supports idéologiques (religion et philosophie politique) d’autre part, la technique et le capitalisme comme supports matériels (science et économie) d’une troisième part. Ce phénomène a pour nom « modernité ». Il est social mais tout autant politique, au point qu’on peut parler de « régime de modernité ».
Face au dérèglement écologique, à la montée d’un nationalisme plus ou moins totalitaire et sectaire, la gauche peut-elle se contenter de s’opposer au capitalisme ou au libéralisme (économique), de dénoncer diverses phobies et dominations, ou plus généralement tous les fascismes ? N’est-ce pas plutôt le régime de modernité lui-même qu’elle doit aller interroger ? Question d’autant plus cruciale qu’à force de globalisation de nos cadres de vie, la gauche contemporaine en serait plutôt arrivée à épouser les fondamentaux du libéralisme, à embrasser la pensée universitaire libérale dominante, à emboîter le pas au Parti démocrate US et à son chemin de collaboration.
Militant altermondialiste depuis vingt-cinq ans, convaincu que la réponse aux inégalités sociales et au déraillement écologique passe avant tout par la construction effective d’un autre monde, Hervé Roussel-Dessartre s’interroge sur l’incapacité de la gauche à changer effectivement le système. Cela ne viendrait-il pas de sa façon de poser le problème ? Au cours de cette soirée, il partagera l’état de sa réflexion.
